Sortir de la dépression , du stress et de l'anxiété par le mouvement.

La dépression est toujours associée à des idées noires, pessimistes, dévalorisantes, que l’on tourne inlassablement dans notre tête et qui nous traversent : « je n’ai pas d’espoir ; çà ne marchera pas avec moi, pour quoi faire ; je n’en vaux pas la peine ; je ne suis pas capable de… ; je suis tellement fatigué, j’ai envie de dormir, dormir…çà ne sert à rien » .

Aaron Beck- le concepteur de la thérapie cognitive -explique que la rumination de ces phrases entretient la dépression et que le fait de les identifier, de montrer leurs effets sur le traitement de l’information permet une issue.

« Votre façon de penser influence votre manière de percevoir la réalité, ce qui vous pousse à éprouver certaines émotions et sensations, ce qui à terme engendre certains comportements qui peuvent être problématiques. »

David Servan Schreiber propose de stopper, temporairement, le flot de ses pensées par l’activité physique. « GUÉRIR, le stress, l’anxiété et la dépression Ed° Robert Laffont

Pour cela, reporter son attention sur la respiration, contrôler le souffle pour apaiser l’esprit.

Travailler à partir du corps pour rejoindre l’esprit.

En effet tant que le système nerveux autonome nous immobilise dans un état de survie, - frein opéré par le nerf vague ancien- nous ne pouvons pas accéder au calme, à la curiosité, à la clarté…à la connexion avec les autres.

Le rôle majeur du nerf Vague 

Le système nerveux autonome (SNA) et en particulier le nerf Vague joue un rôle majeur dans l’interface entre les situations stressantes du monde (extérieur et intérieur) et les réponses apportées en équilibre ou déséquilibre tant physique qu’émotionnel.

La connaissance du fonctionnement du SNA et en particulier de ses diverses branches (théorie poly-vagale) favorise une prise en charge thérapeutique plus précise pour proposer des exercices adaptés.

 Face à des situations émotionnelles trop intenses, comme en cas de déséquilibre émotionnel prolongé, notre système nerveux autonome n’identifie que deux états et ne possède que trois réponses possibles :

- Perception d’être en danger aboutissant à une réponse physiologique, émotionnelle cognitive et comportementale de fuite ou de lutte ;
- Perception d’une menace vitale conduisant à une réponse psychique et/ou physique d’immobilisation.

C’est seulement si notre système nerveux identifie le signal « sécurité » que nous nous connectons et sommes ouverts au monde et à autrui.

Ces perceptions ne sont pas toujours en rapport avec la réalité des situations extérieures, mais sont au contraire très souvent faussées par notre histoire personnelle : interactions précoces, troubles de l’attachement, maladies, pertes, traumatismes physiques et émotionnels rencontrés.

 Ces réactions du système nerveux autonomes sont à la racine de très nombreux symptômes tant physiques que psychoaffectifs et peuvent apporter un préjudice permanent dans notre existence.

La réponse à l’immobilisation, c’est le mouvement,

remonter l’énergie vitale en passant par le système sympathique pour atteindre l’ouverture, le calme au niveau du nouveau nerf vague. Oui, le nerf vague a deux branches, une ancienne et une nouvelle myélinisée)

Ce nerf vague, part du tronc cérébral à l’abdomen et régule l’activité de nombreux organes.

Si le rythme respiratoire ralentit, les poumons, le diaphragme envoient des messages de détente à l’organisme., le cerveau reçoit des informations qui lui permettent de réguler alors, le rythme cardiaque.

Exercices d’entrainement à la détente

Ces exercices doivent être faits régulièrement, pendant 10 minutes environ, plusieurs fois par semaine

La détente ne doit jamais être passive, les muscles, les nerfs doivent être détendus, la conscience doit rester éveillée, attentive, sensible et diriger le processus de la sérénité pour empêcher toute pensée intrusive.

Le principe essentiel est de devenir conscient du processus qui produit de la détente.

Percevoir son souffle

En position assise ou debout, placez vos mains sur différentes parties de votre corps, afin de sentir leur mouvement propre au moment du souffle et de l’expiration. Touchez successivement le haut de la poitrine, la cage thoracique, le ventre, les reins, le bas du dos et observez ce qui se passe.

Se libérer de la rumination mentale

S’installer confortablement. Concentrez vous sur votre respiration et en comptant vos inspirations et expirations jusqu’à 21 puis descendez à rebours de 21 à 0, si des pensées vous viennent à l’esprit, revenez aussitôt à la respiration et recommencez à zéro.

Stimuler le néo nerf-vague

Entrelacez les doigts des 2 mains devant soi. Et les placer derrière la tête de telle manière que les os des doigts appuis bien sur les os de l’arrière crâne, juste au-dessus de votre cou. Détendez bien les épaules. Si une épaule vous empêche de lever un bras, faites-le avec une seule main en plaquant bien sur l’os du crâne. cf photo

Puis en maintenant la tête bien droite, tournez les yeux à gauche et maintenez votre regard fixe entre 20 et 30 secondes jusqu’à se produise spontanément une réaction physiologique, soit, déglutition, soit bâillement, soit soupir.

Lorsqu’un de ces 3 phénomènes se produit, ramenez votre regard dans l’axe en regardant devant vous et dirigez votre regard à droite pour 20 à 30 secondes.

Le son efficace

Émettez le son « voo » un peu comme une sirène de brume, recherchez la tonalité grave venant du ventre, vous ouvrez votre poitrine, votre bouche et votre gorge. Inhaler doucement, marquez une pause et tout en expirant laissez fuser le son « vooooooo » Répétez cet exercice plusieurs fois.

Puis fixez votre attention sur votre corps et observez s'il existe des différences

Je vous souhaite une agréable pratique 

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